Le bonheur serait-il dans le bain ? Thalassothérapie, thermalisme, spas... Malgré un contexte morose, l'engouement des Français pour leur forme et leur santé ne se dément pas. Afin de retrouver vitalité, ligne et sourire, quelques tendances à découvrir au Salon des Thermalies (Carrousel du Louvre, du 21 au 24 janvier). Et de nouvelles cures pour se remettre à flot.
Eau ! Tu n'es pas nécessaire à la vie : tu es la vie», écrivait Antoine de Saint-Exupéry. De mer ou de terre, au cœur d'une tradition thérapeutique présente depuis la nuit des temps, l'élément-roi de notre planète reste un allié de choix face à un monde d'angoisses et de tensions. Ce que confirme une enquête Ipsos de juin 2009 : 59 % des femmes (et 37 % des hommes) interrogés plébiscitent ses bienfaits au travers de ces lieux de détente que sont les hammams, spas et centres de thalassothérapie. Désir de pureté, besoin de se régénérer, envie de renaissance... et le corps comme clé de voûte de ce nouvel équilibre : l'eau, familière et apaisante, invite à oser prendre du temps pour soi, à parcourir un chemin oublié, à se retrouver. En témoigne le formidable succès des spas, qui lui associent la magie de rituels exotiques revus sur fond d'arômes subtils, musique douce et décor pur luxe. Une expérience multisensorielle de sérénité à la carte. Un sas de relaxation devenu, pour certains, indispensable à leur qualité de vie. En tout cas une déferlante, qui a poussé nombre de centres, existants ou récemment ouverts, à se réinventer - décors cosy, nouveaux équipements, soins d'ailleurs - afin de séduire une clientèle en quête d'une approche plus hédoniste.
Si, à l'instar de Brides-les-Bains, le thermalisme a ainsi diversifié une image santé pure et dure, la thalassothérapie - connotée forme et bien-être - a pu voir la sienne se troubler en dépit de ses 400 000 curistes annuels. Comme le reconnaît Jean-Luc Pleuvry, directeur des opérations du groupe Thalazur et responsable de la commission mer et santé au sein de France Thalasso (qui réunit 40 des 52 centres d'un Hexagone leader mondial du secteur) : «Entraînés par la vogue des spas, qui nous a par ailleurs fait franchir un grand pas au travers de textures et sensations inédites ou de soins plus personnalisés, nous avons un peu oublié de communiquer sur nos atouts fondamentaux : la revitalisation profonde qu'offrent, par leur richesse, l'eau de mer, les algues, l'air marin et les bienfaits thérapeutiques de six jours de cure aux protocoles ciblés, tout autres qu'une détente à court terme.» Recadrage, donc, depuis 2009, sur un savoir-faire confirmé et une vocation préventive, voire curative, éprouvée de longue date. Un axe que l'on retrouvera aux Thermalies lors des conférences programmées : «Afin d'aider nos visiteurs dans leurs choix, celles-ci ont une orientation plus médicale que par le passé, commente Karelle Geyer, commissaire général adjoint du Salon. Thème retenu : on a des maux, on les identifie, on trouve une solution. En tout cas, informations à la clé, on se donne toutes les chances d'optimiser son capital santé.»
Des mains attentives et bienveillantes
Efficacité et plaisir maximaux : tel est donc l'objectif face aux multiples attentes d'une clientèle thalasso affichant en moyenne de 35 à 50 ans et à 70 % féminine. La première : se délester de ses tensions et retrouver son énergie. Si les classiques douches à jet, affusions, bains à remous et enveloppements d'algues ou de boue restent essentiels, le massage - soin clé des spas - se voit réclamé au quotidien, y compris en cure de remise en forme, best-seller de tous les instituts. Dans une civilisation saturée d'images et de virtuel, ce message de chaleur et de réconfort prodigué par des mains attentives et bienveillantes s'avère en effet l'antistress idéal. Et, sur fond d'huiles parfumées et bienfaisantes, il a su emprunter à d'autres cultures des savoirs ancestraux. Cette année, il est au cœur du nouveau programme « Sérénité » du Richelieu Thalasso Ile de Ré. Il s'invite depuis l'Inde et Bali à Hélianthal (Saint-Jean-de-Luz) et depuis Hawaï jusqu'à Roscoff. Chinois, il s'insère au Miramar Crouesty dans une cure « Wu dang » de rééquilibrage énergétique incluant cours de qi gong médical, shiatsu, acupuncture et réflexologie faciale. Option zen, s'adjoint relaxation coréenne et méditation orientale à Thalazur Ouistreham. Version modelage, varie chaque jour ses bienfaits aux Thermes de Saint-Jean-de-Monts et à Thalazur Royan.
Bio, détox, nature et sur-mesure
Autre préoccupation, le temps qui passe et ses aléas, qui motive une nouvelle approche anti-âge, à laquelle participent soins d'esthétique, mais aussi nutrition et fitness. Le bio fait ainsi son entrée au sein d'une diététique formée à l'école de la gastronomie mais aussi des micronutriments, comme à Alliance Pornic, dans les cinq centres de Thalazur (lors de semaines thématiques), au Relais Thalasso Ile de Ré ou à Carnac, qui décline le concept au travers de sa nouvelle gamme de produits et de soins. A Loreamar (Saint-Jean-de-Luz), des bilans médicaux permettent de mettre en place une stratégie préventive. Pour rajeunir sans jeûner mais alléger tant le corps que l'esprit, on mise également sur une cure détox qui stimule et draine, avec des produits 100 % naturels. Initiée l'an dernier à Pornic, on la retrouve en 2010 dans plusieurs centres, dont celui de Serge Blanco à Hendaye et aux Thermes de Saint-Malo. Version minceur, on réapprend à bouger, coach à l'appui et de préférence en pleine nature. Castel Clara (Belle-Ile) met ainsi l'accent sur la respiration avec un module « Minceur et Oxygène ». On s'initie au nordic walking à Atlanthal Anglet et l'on randonne à Roscoff...
Côté formules, enfin, le choix s'élargit encore. Privilégiés, les soins individuels et personnalisés. Favorisé, le sur-mesure, proposé dans la « Semaine harmonie », à retrouver dans 12 des 16 centres de Thalassa Sea and Spa, le nouveau nom d'Accor Thalassa. Ou encore, version « Liberté suprême » à Thalazur Arcachon. Plus abordables, les offres avec des packs starters et versions midweek sur 3 jours, mais aussi des séjours solos sans supplément de prix, des hébergements inclus pour l'accompagnant lors de cures « Jeunes mamans », et la gratuité pour les moins de 12 ans pendant les vacances. Des vacances qui, pour 73 % de nos compatriotes, ne se conçoivent pas sans bien-être, quand il n'est pas la motivation première. Ce qui lui promet encore de beaux jours !
Source : Le figaro
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